Le sommeil de bébé à 36 mois : ajuster la routine et gérer les nouvelles attentes

À 3 ans, le sommeil de votre enfant évolue pour s’adapter à ses besoins croissants d’autonomie et à ses nouvelles capacités cognitives. Les routines du coucher peuvent nécessiter des ajustements, car votre enfant commence à avoir des attentes différentes et une imagination plus développée, qui peut parfois perturber ses nuits. Avec une approche bienveillante et des habitudes adaptées, vous pouvez l’accompagner dans cette transition tout en favorisant des nuits sereines.

Les besoins de sommeil à 36 mois

Les besoins en sommeil varient légèrement selon les enfants, mais en moyenne :

Durée totale : 11 à 13 heures par jour, comprenant le sommeil nocturne et une éventuelle sieste.
Sommeil nocturne : Environ 10 à 12 heures par nuit.
Sieste : À cet âge, certains enfants peuvent encore faire une sieste d’une à deux heures, tandis que d’autres commencent à s’en passer.

Les défis fréquents à cet âge

Votre enfant peut rencontrer certains obstacles qui influencent son sommeil :

Imagination débordante : Les rêves, voire les cauchemars, peuvent devenir plus fréquents à mesure que son imagination se développe.
Anxiété de séparation : Même s’il a grandi, il peut encore avoir du mal à se détacher de vous au moment du coucher.
Refus d’aller au lit : En quête d’autonomie, il peut vouloir prolonger ses activités ou retarder l’heure du coucher.
Transition de lit : Si votre enfant passe du lit à barreaux au lit « de grand », cela peut nécessiter une période d’adaptation.

Comment ajuster la routine du coucher ?

Pour répondre aux besoins spécifiques de votre enfant de 3 ans, voici quelques conseils :

1. Installez une routine apaisante

Moment calme avant le coucher : Limitez les activités stimulantes, comme les écrans ou les jeux actifs, dans l’heure qui précède le coucher.
Rituel structuré : Incluez des étapes rassurantes comme le bain, la lecture d’une histoire et un câlin.
Horaires réguliers : Maintenez des heures fixes pour le coucher et le lever, même les week-ends.

2. Favorisez un environnement propice au sommeil

Chambre calme et confortable : Assurez-vous que la pièce est sombre, silencieuse et à une température agréable.
Veilleuse douce : Si votre enfant a peur du noir, une veilleuse discrète peut le rassurer.
Objets réconfortants : Un doudou ou une couverture favorite peut apaiser ses éventuelles angoisses.

3. Gérez les refus d’aller au lit

Donnez-lui un sentiment de contrôle en proposant des choix limités : « Tu préfères lire le livre de l’ours ou celui du train avant de dormir ? »
Expliquez clairement ce qui va se passer : « Après l’histoire, on éteint la lumière et tu dors. »
Restez ferme mais bienveillant en cas de résistance, sans prolonger les négociations.

4. Répondez aux peurs nocturnes

Rassurez-le si des cauchemars surviennent : écoutez ce qu’il a à dire et utilisez des phrases réconfortantes comme « Tout va bien, je suis là. »
Évitez de minimiser ses peurs, mais ne les amplifiez pas non plus. Par exemple, vous pouvez dire : « Les monstres n’existent pas, mais je vais vérifier avec toi si tu veux. »

5. Surveillez les siestes

Si votre enfant a du mal à s’endormir le soir, envisagez de réduire ou de supprimer progressivement la sieste.
Si la sieste est encore nécessaire, assurez-vous qu’elle soit prise plus tôt dans la journée pour ne pas perturber le coucher.

Les erreurs à éviter

Pour que votre enfant trouve son équilibre en matière de sommeil :

Evitez les écrans avant le coucher : Les écrans perturbent la production de mélatonine et rendent l’endormissement plus difficile.
Ne cédez pas systématiquement aux demandes de prolonger la routine : Restez cohérent avec les limites fixées pour éviter des habitudes prolongées.
Ne punissez pas les réveils nocturnes : Réagissez avec calme et compréhension pour le rassurer sans renforcer le comportement.

Pourquoi cette période est-elle importante ?

Le sommeil à 3 ans est crucial pour :

Le développement cognitif : Pendant le sommeil, son cerveau traite et consolide les apprentissages de la journée.
La régulation émotionnelle : Un bon sommeil l’aide à mieux gérer ses émotions et ses frustrations.
Sa santé générale : Un sommeil de qualité soutient son système immunitaire et favorise sa croissance.
Son bien-être familial : Des nuits sereines pour lui signifient aussi plus de repos pour vous.

Conseils pratiques pour des nuits sereines

Soyez un modèle : Montrez que le sommeil est important en respectant vos propres horaires.
Transformez le coucher en un moment agréable : Faites du rituel du soir un moment de complicité et de calme.
Renforcez les bons comportements : Félicitez-le lorsqu’il suit la routine du coucher ou reste dans son lit toute la nuit.
Anticipez les transitions : Si un grand changement approche, comme un déménagement ou l’entrée à l’école, préparez-le à l’avance pour éviter de perturber son sommeil.

En somme, à 36 mois, le sommeil de votre enfant est marqué par de nouvelles attentes et de légers ajustements nécessaires pour accompagner son développement. En instaurant des routines apaisantes, en répondant à ses besoins avec bienveillance et en favorisant un environnement propice, vous l’aidez à traverser cette phase avec sérénité. Ces habitudes contribuent non seulement à son bien-être immédiat, mais aussi à poser les bases d’une relation positive avec le sommeil pour les années à venir.